VARENGEVILLE-SUR-MER

VARENGEVILLE-SUR-MER

Le Cimetière Marin

Ce cimetière n’est pas plus immortel que les humains qu’il accueille. Malgré les nombreux travaux de consolidation, l’érosion gagne du terrain, dévorant le cimetière. A cet endroit du littoral, la falaise recule en moyenne de presque un mètre par an ! il est désormais interdit de creuser de nouveaux emplacements dans le cimetière tant les mouvements de terrain sont pressentis, et redoutés.

Pourquoi ce cimetière est-il dit «marin» ?
Contrairement à ce que le qualificatif de «marin» pourrait laisser supposer, ce petit cimetière ne compte pratiquement pas de tombes de marins ou de pêcheurs. La falaise rendant l’installation d’un port impossible, il y a eu peu de pêcheurs dans le village.
«Marin», il l’est malgré tout par sa position : perché sur la falaise, il surplombe la mer de quatre-vingts mètres de hauteur.
Mais, «marin», il l’est surtout par les Lettres. Jérôme et Jean Tharaud, deux frères académiciens qui habitaient Varengeville, lui consacrent plusieurs textes dans les Chroniques du Figaro en 1948. C’est le début de la célébrité pour ce sanctuaire. Certains artistes comparent les textes des frères Tharaud au poème de Paul Valéry, le Cimetière Marin, écrit en 1920 et chantant les charmes du cimetière marin de Sète. L’analogie fut faite entre les deux cimetières.

La nef latérale en grès date de 1548, probablement construite par Jehan Ango, pour agrandir le sanctuaire primitif. A remarquer la colonne torse ornée de reliefs curieux inspirés par les expéditions maritimes. La troisième colonne est polygonale (tête coiffée à la mode Henri II).
Dans la grande nef, statue en bois polychrome de Saint Valéry, patron de la paroisse, œuvre du dieppois Michel Borlé et une belle Vierge au Calvaire. Les fonds baptismaux sont de 1613 : vasque avec têtes d’angelots autour de la cuve soutenue par un pied aux feuilles d’acanthes. Pierre tombale de 1634 adossée au mur nord et tout près l’inscription funéraire de Jean Guibert (XVIIème siècle). Au carré du transept, faisceaux de colonnettes, arcs en tiers-points du XVIème siècle et clef pendante.

Le Christ est du XVIIIème siècle. L’autel monolithique en pierre d’Oise est récent (entreprise Lanfry). Il remplace l’autel consacré en 1928 qui était l’œuvre de Joséphine Vasconcelos. Passant à gauche, remarquez la belle clef pendante et les voûtes du XVIème siècle. Curieux encorbellement en étage. Au dessus de la porte de la sacristie, la date de 1643 en précise la construction.

Le sanctuaire marin.

« A pic sur la mer, dans un site d’où le regard découvre une longue ligne de côte en forme de faucille, des plages de galets, des plateaux de verdure qui régnent de très haut sur les vagues, des rivages lointains, qui prennent certains soirs des airs d’apparitions, une immense étendue de flots où la lumière dessine des royaumes de couleurs changeantes, le cimetière de Varengeville est un des plus beaux endroits du monde.

Au milieu des tombes, l’église, une très vieille église, qui semble courber le dos sous le vent et l’orage. Les attaques furieuses et les infiltrations sournoises de la mer minent et rongent la prairie et les bois qui lui font un socle végétal. On est inquiet pour elle, on est inquiet pour les tombes rassemblées sous sa garde, modestes ou solennelles, pareillement bercées par le murmure sans fin qui les perd et les enchante.

Sous le grand ciel en marche et les lourdes nuées, cette vague inquiétude ajoute à la sublimité du lieu ce que prête à toute beauté le sentiment qu ‘elle est fragile et menacée».

 Jérôme et Jean Tharaud

Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930)

Né le 02 décembre 1866, il fréquence l’Ecole des Beaux-arts à Paris et épouse Marthe en 1892. Dès 1904, il s’installera à Varengeville où il fait construire une maison. Inlassablement il travaille sur la falaise et peint les lumières toujours renouvelées de la mer. Ami de la famille de Guillaume Mallet il fera le portrait de Pascaline Mallet enfant.
Peintre symboliste, il aime le crépuscule, et les couleurs rosés des ciels. Il s’éteint à Dieppe le 22 mai 1930, et repose dans le cimetière dominant pour l’éternité les paysages qu’il a tant aimés.

Georges BRAQUE (1882-1963)

L’oiseau aux ailes déployées est souvent représenté dans la peinture de Georges Braque. C’est cet oiseau en mosaïque bleue qui veille maintenant sur sa sépulture.

George Braque a vécu les 30 dernières années de sa vie à Varengeville. Il y sera inhumé le 4 septembre 1963 en présence d’André Malraux et de Jean Paulhan.

Paul Nelson (1895 – 1979)

Etudiant à l’université de Princeton, il s’engage comme volontaire dans l’escadrille La Fayette puis dans l’US Air Force. Il reçoit le diplôme architecte de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1927.

Paul Nelson a œuvré toute sa vie pour un rapprochement culturel entre la France et les Etats-Unis. Il passait ses vacances route de l’église entouré de sa famille et de nombreux amis tels Joan Miro où Calder.
Il est enterré au cimetière prés de son ami Georges Braque.

Albert ROUSSEL (1869-1937)

La tombe du compositeur de musique, s’impose face à la mer comme un monument puissant de pierre sculptée.

C’est peut être la carrière qu’il fît dans la marine avant de devenir musicien qui lui a fait choisir le cimetière marin comme dernière demeure.

Influencé par la musique de Debussy il composa des mélodies, des symphonies et un opéra-ballet inspiré par un voyage en Indes.

 

 

Jacques Antoine DANOIS

C’est un enfant du pays mais aussi un grognard des guerres napoléoniennes.

Après avoir combattu à Wagram Austerlitz, léna et Eylau dans les armées de l’empereur, en réserve de l’armée, il devient percepteur des contributions à Varengeville . Il meurt en août 1857.

Georges de PORTO-RICHE (1849-1930)

Originaire de Bordeaux, Georges de Porto-Riche s’installe très tôt à Paris où il étudie le droit II n’a que vingt ans lorsque ses premières pièces historiques sont jouées dans les théâtres. Il se tourne ensuite vers un genre différent : les rapports sentimentaux et psychologiques au sein du couple, ce qui le fît comparer à un «Racine bourgeois».

Grand officier de la légion d’honneur, il fut élu à l’Académie française en mai 1923. Il est enterré avec son fils Marcel, face à la mer, sous une pierre de granit,

Francis Yard

La pierre tombale de la Famille Yard est étonnante, de granit rosé, érigée face à la mer.

Ecrivain et poète Francis Yard n’a jamais vécu à Varengeville, mais est-ce par amour du lieu que sa famille a décidé de reposer sur la falaise balayée par les embruns. Anéanti par la mort précoce de sa fille Madeleine, il a sombré dans l’alcool et est mort comme un clochard, il est enterré à Rouen.

 

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